Le 8 mars est la Journée internationale des femmes. C’est une journée pour «reconnaître et souligner, à l’échelle mondiale, les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes et des filles. Il s’agit également d’une occasion pour sensibiliser le public au progrès accompli dans la réalisation de l’égalité des genres et au travail qui reste à faire à cet égard.»
C’est l’objectif que nous nous sommes donné, le 21 février dernier : prendre connaissance du travail qui reste à faire pour l’égalité des femmes et faire le constat dans notre environnement de travail. Nous avons rassemblé les femmes à l’emploi de Lü, le temps d’un dîner, en mode World Café, afin de discuter de leurs enjeux, de leurs préoccupations et de leur réalité, en toute ouverture, sans jugement.
Lü est une organisation qui, fort heureusement, a réellement à cœur le bien-être de l’ensemble des membres de l’équipe. Ceci ne veut pas dire qu’il n’y a pas de place à l’amélioration. Nous avons d’abord fait le constat du statut des femmes mondialement, proche de chez nous ou encore personnellement avec l’ajout de la charge mentale que les années de pandémies nous ont apportée pour plusieurs. Force est de constater que, malgré les avancées dans les dernières décennies, l’égalité des femmes n’est pas atteinte, voire même qu’elle a reculé dans les dernières années.
Qu’est-il nécessaire de faire pour que les femmes atteignent l’égalité?
Quelle grande question! Nous avons parlé d’éducation, que ce soit l’accès à celle-ci ou encore celle que nous offrons à nos enfants afin de diminuer les perceptions d’écarts entre garçons et filles. Un point a particulièrement retenu notre attention:
« Un bon début serait assurément d’arrêter de genrer certaines professions. Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas être mécanicienne? Pourquoi un homme ne pourrait-il pas être éducateur en garderie? Pourquoi les emplois «féminins» sont-ils moins rémunérés? Pourquoi, au sein de certaines entreprises, les postes de directions sont-ils encore davantage occupés par des hommes? Il faut que ça change! »
Cette discussion nous a permis de prendre conscience de ce stéréotype dans notre industrie et notre organisation. Certes, nous avons plusieurs femmes dans notre entreprise, mais il faut admettre que la majorité occupe des postes qui le sont habituellement par des femmes. Donc, on se donne le défi d’être plus engagé dans des initiatives qui encouragent la place des femmes dans les métiers non traditionnels et d’être plus proactif dans notre attraction pour favoriser une plus grande diversité des genres.

2. Quelles questions féminines vous préoccupent le plus quand vous regardez vers le futur?
La sécurité des femmes et de leurs droits est arrivée rapidement dans nos échanges. Le contexte sociopolitique mondial ne nous laisse pas de marbre; abolition du droit à l’avortement, retrait de l’accès à l’éducation, harcèlement et agression sexuelle sont toutes des préoccupations que nous avons pour nous et les femmes de l’avenir.
Au sein des environnements de travail, nous avons constaté le double standard que les femmes vivent au sein de plusieurs organisations; « Lorsqu’un homme émet son opinion, s’affirme, il apparaît aux yeux de tous comme un leader, un carriériste, tandis qu’une femme, elle, lorsqu’elle veut se faire entendre, est souvent perçue comme chialeuse, trop exigeante.»
Afin de faire notre part face à ces préoccupations, nous avons mis en place un comité équité, diversité et inclusion (EDI) dont la mission, pour cette année, est de nous sensibiliser aux enjeux et d’éduquer les membres sur les bonnes postures face à ces derniers.
3. Quels sont les stéréotypes de genre que nous vivons au sein de notre organisation (ou dans notre industrie) et comment pouvons-nous les adresser?
Vous pourrez comprendre qu’en tant qu’organisation, poser ce genre de question nous permet d’avoir le pouls véritable de notre organisation et d’identifier les améliorations qui sont à apporter. Ça peut aussi parfois faire peur (et si les femmes ne sont pas bien chez nous?), mais la peur ne permet pas d’avancer et de faire une différence. Alors on ose! C’est toujours satisfaisant de constater que des choses mises en place permettent de faire une différence auprès des femmes de notre équipe:

«Chez Lü, c’est le fun de sentir qu’on a un “safe space” pour adresser nos préoccupations et nos frustrations et d’avoir la certitude que celles-ci seront entendues et réellement prises en considération. Déjà, avec la grille salariale mise en place, on sait que peu importe ton sexe, le salaire, pour des compétences égales, sera le même. »
Bien qu’en règle générale, notre entreprise adopte de bonnes pratiques pour favoriser la place des femmes, il n’en reste pas moins que nous avons quelques éléments pour lesquels nous pouvons nous améliorer. Par exemple: « On se voit parfois confier des tâches démontrant que les stéréotypes sont encore bien présents (exemple : commander les repas pour l’équipe, nettoyer la salle à la fin d’une réunion, etc.). Je crois que ce sont des comportements tellement ancrés dans notre société qu’il y a réellement un travail d’éducation à faire.» C’est également le cas pour certains propos qui peuvent parfois renforcer le double standard entre femmes et hommes.
Comment pouvons-nous adresser ces stéréotypes? Échanger sur le sujet, nommer les choses qui nous dérangent et prendre conscience de nos biais sont des pistes de solution. Que l’on soit femme ou homme, nous pouvons contribuer à l’élimination de ces stéréotypes au sein de notre entreprise et notre comité EDI sera là pour nous supporter.
On vous encourage à avoir ce type de discussion dans votre équipe, qui s’avère être rassembleur et permet de faire un bon constat de notre environnement tout en identifiant les pistes d’amélioration à mettre en place. Qu’on se le tienne pour dit, bien que l’on se distingue dans la place que l’on fait aux femmes chez nous, la perfection n’existe pas et l’une de nos valeurs est d’aller plus loin, pour (se) surprendre en dépassant les attentes!
On vous lance le défi: quelle est la place des femmes au sein de votre organisation?